Chers paroissiens,
Votre paroisse est belle et j’ai très envie de la découvrir, j’ai hâte de vous connaître les uns les autres, de découvrir vos visages, d’apprendre (petit à petit) vos noms, de savoir qui vous êtes, ce que vous aimez, attendez, (redoutez,) espérez…
Avant même d’appeler le père Lionel pour la première fois, juste après avoir été nommé par l’évêque, je vous ai tout de suite « googlisés », cherchant ce qui apparaissait de vous sur internet. Sont alors apparus des photos de groupes, des repas, des partages, des célébrations,… Cette paroisse semblait déjà, quoique sur l’écran froid d’un ordinateur, plutôt chaleureuse et sympathique.
Ensuite, dans les premières impressions, il y avait aussi le pressentiment positif que succéder au père Lionel serait plutôt « facile ». Sans bien le connaître, en sachant qu’on est différents sur certains points, je me souvenais de son sourire, de sa bienveillance – on s’était croisés aux JMJ de Cracovie – de la proximité qu’il avait avec son groupe… Il m’a vite semblé que je me glisserai assez aisément dans son sillage, qu’on était lui et moi plutôt d’accord sur ce qu’est une paroisse. Et cela s’est confirmé lorsque nous nous sommes rencontrés. Clair, organisé, allant à l’essentiel mais parlant très volontiers et avec beaucoup de chaleur des uns et des autres, il m’a vite communiqué son enthousiasme pour la communauté. Plus je l’écoutais plus j’avais hâte d’être là. Je découvrais aussi en l’entendant combien il savait déléguer des responsabilités aux uns et aux autres : animation des chants, catéchisme bien sûr mais aussi récolte des bouchons en plastique, entretien du jardin ou nourriture des poules [la présence de ces dernières d’ailleurs n’est pas anodine pour moi, ces deux gallinacées apportent, avec la cour et le potager, une touche champêtre qui réjouit le provincial que je demeure]. Cette façon d’être curé en déléguant, en donnant à chacun de trouver sa place pour développer ses talents me plaît beaucoup. Surtout si cela permet au curé d’être plus disponible pour les uns et les autres.
Et puis, bien sûr, il y a eu ces premiers jours, mes premiers pas dans la paroisse. Des sourires, des visages accueillants, beaucoup de bienveillance de chacun. La réalité a très vite confirmé ce que je pressentais : je crois que je vais beaucoup me plaire ici !
Enfin, « last but not least », il y a la bienheureuse Rosalie Rendu. Le père Lionel m’avait donné une première biographie. Quelle femme ! Volontaire, intrépide, fine, courageuse,… une très belle figure de sainteté (bien loin de la caricature un peu mièvre que j’en avais). Cette Mère Térésa locale du XIXème siècle m’a enchanté. Je la prie donc de me donner un peu de son flair pour deviner les détresses, inventer des remèdes et susciter les aides nécessaires.
Bref, vous l’avez compris, je découvre la paroisse et le quartier, j’ouvre de grands yeux pour accueillir toute cette nouveauté, et chacune de ces découvertes me donne encore plus hâte de connaître chacun de vous.
À très vite, à tout de suite,
Père Arnaud