Vision pastorale _ édito oct 2022

Comment voyons-nous notre paroisse dans 3-5 ans ? Quels sont les rêves qui nous habitent pour cette belle communauté de Sainte-Rosalie, comment imagine-t-on l’avenir ? Que voudrait-on faire découvrir à un ami qui reviendrait dans quelques années après un long voyage ? Quelle paroisse veut-on offrir aux enfants du quartier pour qu’ils puissent grandir sereinement ?

Ces questions n’occupent certainement pas nos pensées du quotidien, elles ne nous empêchent pas de dormir, mais il faut pourtant se les poser de temps en temps. La vie en général est un chemin, la vie chrétienne encore plus (“Je suis le chemin, la vérité, la vie” Jn 14,6), il peut donc être bon d’avoir une petite idée de la prochaine étape si on éviter de tourner en rond ou de rester assis sur le bord de la route.

Ce sont des questions que je me pose également, évidemment, en tant que curé. Surtout pour une deuxième rentrée. La première année est nécessaire pour connaître la paroisse, en voir la beauté, rencontrer les uns et les autres et apprendre à se repérer. Mais quand les marques sont à peu près prises, quand on a l’impression d’avoir intégré les différentes réalités de la paroisse, les questions arrivent : “So, what’s up ?”, “qu’est-ce qu’on fait maintenant ?”, “où va-t-on ?”. C’est aussi la question que reçoit saint Pierre : “quo vadis ?”.

Pour y répondre, nous devons avant tout nous interroger sur l’histoire de la paroisse, en retrouver l’A.D.N. Pour savoir où l’on veut aller, il est bon de savoir d’où l’on vient. Nous sommes chrétiens, catholiques, dans le diocèse de Paris mais nous habitons aussi un quartier particulier, avec son histoire propre. Ainsi, tout en appartenant pleinement à l’Eglise, en étant en pleine communion avec notre archevêque, nous pouvons nous demander ce que la paroisse Sainte-Rosalie peut et doit apporter de façon particulière.

Ces questions nous sont posées à chacun, et chacun peut porter sa pierre à l’édifice en proposant des réponses, en en parlant avec d’autres paroissiens et en le rapportant au conseil. Pour ma part, deux choses me semblent émerger. Tout d’abord l’héritage incroyable de sœur Rosalie : pour reprendre ses termes, j’imagine la paroisse comme “une borne sur laquelle tous ceux qui sont fatigués ont le droit de déposer leur fardeau”. Ensuite, et cela correspond aussi à l’œuvre de sœur Rosalie, notre paroisse vit cette mixité sociale qui est un don incroyable dans notre monde individualiste. Aussi, devant l’incertitude de l’avenir, face aux chamboulements, aux peurs et aux replis, il me semble que notre paroisse peut devenir de plus en plus une borne, un lieu où chacun se saura accueilli. Nous pouvons offrir à notre quartier ce home sweet home évoqué le mois dernier où, dans notre fidélité au Christ miséricordieux, nous saurons offrir un oasis de bienveillance au milieu du désert de solitude. Ancrés en Christ, solides comme une borne de granit et donc forts pour soutenir et réconforter tous ceux, nombreux, qui en ont besoin. C’est une première idée qui germe au bout d’un an, une idée que je vous soumets pour être discutée, reprise, enrichie, précisée.

Que voulons-nous faire de notre paroisse ? Bonne réflexion, bonnes discussions,

P. Arnaud Mougin

Une nouvelle année s’offre à nous

Après une semaine dans les Alpes où les paysages magnifiques servaient de cadre aux joies de l’éducation – 16 jeunes qui se formaient pour être animateurs – j’avoue ne pas avoir ressenti une grande hâte à retrouver la grisaille parisienne… Mais, home sweet home, ce fut rapidement une vraie joie de revenir « à la maison » : revoir depuis dimanche les visages des uns et des autres, retrouver cette église qui m’est déjà très chère, se replonger dans cette belle communauté,… tout cela constitua un véritable baume qui rend le retour agréable et apporte beaucoup d’enthousiasme pour cette rentrée.

Joie supplémentaire, les travaux sont quasiment terminés et le résultat est plutôt agréable. Un simple couloir rénové et c’est presque tout le presbytère qui en est illuminé (voir le petit aperçu en photos).

Nous reparlerons des travaux, ce couloir illustre surtout ce que j’espère pour cette année : rendre peu à peu nos murs accueillants, chaleureux. Que l’on soit heureux de s’y retrouver, que l’on ait envie d’y inviter un voisin ou un ami, que l’on puisse y passer comme ça, juste pour dire bonjour, parce qu’on se sent chez soi, parce que c’est notre maison. Cela demandera du temps, « un peu » d’huile de coude et quelques heures de bricolage, mais on se sentira encore plus « chez nous » quand on aura mis soi-même un coup de pinceau ou monté une bibliothèque. Nous avons beaucoup de chance d’avoir autant de salles, un bâtiment en bon état, sans même parler de la cour – miracle au milieu du béton parisien – notre responsabilité est de les entretenir et de les embellir. Et puisque nous avons la chance d’accueillir régulièrement beaucoup de monde dans nos salles, ce sera aussi un beau témoignage de charité de recevoir ces personnes dans des lieux agréables.

Bonne rentrée à tous, je vous redis ma joie d’être parmi vous.

P. Arnaud

Vive les vacances !

Chers paroissiens, chers amis,

Nous voici arrivés à la période estivale, période de vacances pour les enfants, parfois pour les parents. Période de transhumance pour certains qui rejoignent leur famille, une maison, une région habituelle. Période plus sobre aussi en paroisse où beaucoup d’activités comme le catéchisme, les formations du jeudi, les répétitions et les divers ateliers s’arrêtent. Période parfois plus amère pour certains, pour ceux qui n’ont pas la chance de partir, ceux qui continuent à travailler, ceux qui sont attachés au rythme de l’année, à telle ou telle activité. Qu’on se réjouisse ou qu’on s’inquiète de cette période estivale, il est bon de l’anticiper, d’y réfléchir et de savoir ce que l’on veut en faire.

Changer de rythme, s’arrêter peut s’avérer douloureux ou angoissant suivant les personnalités mais cela demeure nécessaire. Dès les premières pages de la genèse, le récit de la création aboutit au septième jour où Dieu marque une pause : “Dieu acheva au septième jour son œuvre qu’il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu’il avait faite” (Gn 2:1-2). Mais ce que l’on traduit habituellement par “se reposa” est le mot hébreux Shabbat qui peut aussi être traduit de bien des façons : Dieu se reposa, Dieu s’interrompit, Dieu mit un terme, Dieu célébra,… autant de verbe qui traduisent Shabbat. Ainsi on comprend que Dieu n’est évidemment pas fatigué après son œuvre de création mais qu’Il sait s’arrêter pour contempler, se réjouir de ce qu’Il a fait et voir que tout cela est beau.

Tout cela peut déjà nous éclairer sur la façon de vivre ce temps d’été.

Il s’agit déjà de mettre un terme à une période, comme un met une borne pour délimiter un champ, afin de ne pas s’emballer dans une activité sans fin. Savoir appuyer sur le bouton pause, relever la tête du guidon pour voir où on est, le chemin parcouru. C’est aussi le sens du repos : se re-poser c’est se poser à nouveau. On a choisi un chemin en début d’année, une direction, une activité,… on se pose à nouveau pour regarder ce qui a été fait.

Cette pose et cette pause permettent une récréation : en arrêtant de s’agiter, de courir, de faire tourner telle ou telle question (comme un hamster dans sa cage), on va pouvoir créer à nouveau, re-créer. Comme un lac qui retrouve sa tranquillité le soir après le départ des baigneurs, nos pensées sont plus claires, plus limpides quand l’agitation cesse. Le fond du lac apparaît avec ses trésors de couleurs, de même la pause donne le temps d’un regard plus profond sur ce qui a été fait, une vue d’ensemble devient possible et nous pouvons, tout comme Dieu, voir ce qui a été bon. Et on a le droit de s’en réjouir, d’être fier du travail effectué. Le regard de Dieu est toujours bienveillant ; en épousant ce regard, on applique cette bienveillance sur la période passée, sur ce qui a été réalisé. Tout ne sera jamais parfait, ce serait de l’orgueil de le regretter mais tout peut acquérir du sens.

Ce temps estival sera alors l’occasion de célébrer ce qui a été fait, d’en faire mémoire, de le raconter, le partager. En rendant grâce à Dieu pour le chemin parcouru, pour les joies ou les simples sourires qui ont pu parsemer cette période, on verra qu’Il était présent, que ce qui a été semé n’est pas perdu. On pourra se re-poser en Dieu, renouveler notre confiance en Lui et ainsi apprendre à… dormir ! Dormir fait partie du repos et ce peut être aussi un bel exercice de confiance en Dieu. Charles Péguy, prêtant ses mots à Dieu, nous en montre l’évidence :

“ On me dit qu’il y a des hommes qui travaillent bien et qui dorment mal. Qui ne dorment pas… Je les plains. Je leur en veux même un peu. Ils ne me font pas confiance. Comme l’enfant se couche innocent dans les bras de sa mère ainsi ils ne se couchent point, innocents dans les bras de Ma Providence. Ils ont le courage de travailler. Ils n’ont pas le courage de ne rien faire. Ils ont la vertu de travailler. Ils n’ont pas la vertu de ne rien faire. De se détendre. De se reposer. De dormir…. Ils gouvernent très bien leurs affaires pendant le jour. Mais ils ne veulent pas m’en confier le gouvernement pendant la nuit. Comme si je n’étais pas capable d’en assurer le gouvernement pendant une nuit.”

Bonnes et saintes vacances à tous, reposez-vous bien.

P. Arnaud

édito du mois de juin _ 9 mois…

9 mois.
C’est le temps nécessaire pour qu’un enfant vienne au monde, est-ce suffisant pour faire naître un curé ? Je ne sais pas, il faudra certainement encore quelques mois, voire quelques années, pour endosser pleinement cette belle mission. Toujours est-il que j’essaye de remplir ce rôle depuis neuf mois, j’ose donc un premier bilan.

Mon premier édito vous disait combien j’avais hâte de vous connaître, ce désir est toujours là : je crois qu’on n’a jamais fini de découvrir une paroisse. Et plus j’apprends à connaître les uns – à travers une rencontre personnelle, une invitation, une activité commune  –  plus j’ai envie de rencontrer les autres. Les prénoms rentrent peu à peu, les liens familiaux se tissent – celle-ci est la fille d’untel, celui-là l’époux d’unetelle – et le puzzle de l’histoire paroissiale se complète doucement. Je cartographie aussi notre quartier, par cercles concentriques : le marché, le parc, le côté Glacière, le coin des Gobelins que je découvre et le boulevard Arago au nord que je dois encore explorer. Tout cela me réjouit profondément, je suis très heureux de découvrir ces différentes dimensions de la paroisse et ce lien particulier d’un curé avec ses paroissiens. À défaut de pouvoir vous exprimer ce rôle si réjouissant du curé – c’est encore trop tôt, pas assez mûr – je peux vous en partager deux joies qui tenteront de l’illustrer. Deux joies du parvis.

D’abord le dimanche après la messe : c’est un temps précieux pour rencontrer les uns et les autres, pour prendre des nouvelles, entendre ce qui va et ce qui va moins bien. La difficulté est d’être présent à chacun, de me rendre disponible à ceux qui sont justement plus réservés ou plus pressés, mais c’est toujours un moment heureux, une occasion de mieux comprendre la paroisse. Mais il y a aussi le parvis de la semaine : ces 5-10 minutes, chaque jour après les laudes de 8h et avant la messe de 8h30 (du mardi au samedi !), où je croise le regard des habitants du quartier qui emmènent leurs enfants à l’école ou vont prendre leur métro. En aube devant l’église, je suis repérable, certains découvrent même qu’il y a là une église. On échange alors un regard rapide, on esquisse un rapide bonjour et peu à peu, jour après jour, on s’habitue et, sans encore se connaître, on se salue. Si certains évitent encore le regard –  dans ce cas, je salue leur ange gardien – beaucoup s’habituent et m’offrent un large sourire, heureux j’imagine de trouver un contact humain avant de s’engouffrer dans l’anonymat du métro. Là aussi, ce moment est l’occasion de “sentir” le quartier, de deviner joies et peines, stress ou espoirs et d’emporter tout cela dans ma prière en allant célébrer la messe.

Merci chers paroissiens de ces neufs premiers mois avec vous ; ce quartier et cette paroisse sont très beaux, je suis vraiment très heureux de servir ici.

P. Arnaud

« En mai fais ce qu’il te plaît »

Le mois de mai étant traditionnellement consacré à la Vierge Marie, on pourrait tout à fait mettre ce dicton, à peine modifié, dans la bouche de l’humble servante : « en moi fait ce qu’il Te plaît » ! On pourrait même, c’est plus ambitieux, en faire notre prière personnelle, c’est le sens de notre vie chrétienne : « que Ta volonté soit faite » (Mt 6, 9), « non pas ma volonté, mais Ta volonté » (Lc 22, 42), « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Cela, non pas pour tomber dans un anéantissement, un déni de soi qui serait un manque d’estime pour la vie reçue de Dieu, mais au contraire comme un acte de foi, de confiance en Dieu qui veut notre bonheur et qui sait, souvent mieux que nous, le chemin vers ce bonheur.

Sur ce chemin du bonheur – le Christ est le chemin – Marie est celle qui nous accompagne, la Mère qui nous donne la main. Accueillir Marie dans nos vie, nos maisons, nos célébrations, notre paroisse, c’est le « bon plan » pour aller plus loin avec le Christ parce que l’on marchera d’un pas léger, doux, sans mollir mais sans forcer. Marie est une mère, comme toute mère elle est heureuse de voir son enfant grandir, mais elle le conduit dans la douceur. Accueillir Marie c’est accueillir sa douceur, sa bienveillance dans nos vies, c’est refléter peu à peu son sourire sur nos visages.

Concrètement, nous pouvons aller à Nazareth, nous représenter la maison de la Sainte Famille, imaginer comme on y était accueillis et tenter de faire de même dans nos foyers, nos réunions ou activités de paroisse. En remontant le temps, on peut se faufiler jusqu’à Ein Karem, assister à la rencontre de la Vierge et d’Elisabeth et imaginer comment Marie souhaite aussi venir à notre rencontre pour nous confier sa joie. Ce qui nous donnera peut-être quelques idées et façons de faire dans nos rencontres du quotidien. Ainsi, nous habituant peu à peu à la douce présence de Marie à nos côtés, voyant grâce à Elle comment Dieu peut agir dans nos vies, nous Lui dirons, nous aussi, « en moi fais ce qu’il Te plait »

Père Arnaud MOUGIN

Jeudi saint, fête du sacerdoce 

Ce mois d’avril va s’articuler autour de Pâques et du Triduum pascal, lequel commencera par le jeudi saint, fête des prêtres. Occasion de vous confier quelques mots sur le sacerdoce, de partager quelques éléments de ce qui constitue le cœur de ma vie.
Ce jeudi saint est marqué par le lavement des pieds, le geste du service par excellence ! Imagine-t-on plus belle illustration du sacerdoce que ce geste ? Ma joie d’être prêtre, la source de ma vocation, le sens de mes journées pourraient se résumer dans ce lavement des pieds. La joie de servir Dieu et mon prochain : Continuer la lecture de « Jeudi saint, fête du sacerdoce  »

Edito Mars 2022 par le père Hubert

Le Carême : Un temps joyeux à prendre au sérieux

Un temps joyeux ? Le Carême nous fait monter vers Pâques. Certes, nous n’évacuerons pas la croix du Christ, pas plus que la passion subie par des hommes et des femmes du monde entier. Mais la perspective de notre Carême, c’est la Résurrection du Christ, victoire de la Vie et de l’Amour, source de notre Espérance, fête incomparable, joie sans mesure.

Un temps joyeux ? Un des fruits les plus savoureux de l’Esprit-Saint est la joie. Il ne va pas se mettre en congé du don de cette joie, pendant 40 jours. Même si nous pratiquons une réelle ascèse, le Christ nous invite à ne jamais avoir une « face de Carême » respirant la pénibilité triste de notre devoir de chrétien.

Continuer la lecture de « Edito Mars 2022 par le père Hubert »

Edito février 2022

Hommage rendu à la bienheureuse Rosalie
Le dimanche 13 février, nous honorerons notre co-patronne – et quasi fondatrice – la bienheureuse Rosalie Rendu ; occasion de nous interroger sur ce que notre paroisse peut apporter au quartier. C’est en effet grâce à son dynamisme que notre communauté existe : l’article de Geneviève Boisard nous montre son impulsion essentielle aux origines de notre paroisse, le père Hubert avec l’Action Catholique illustre largement la continuité de ce souci des plus démunis et l’interview de Dominique Buc nous en raconte l’actualité. Ainsi, enfants de cette paroisse, héritiers du charisme de sœur Rosalie, nous sommes, de quelque façon, nous aussi des fils et des filles de la Charité ! Continuer la lecture de « Edito février 2022 »

Edito décembre 2021

Un avent synodale

Le mot avent vient du latin adventus, ce qui doit venir. Il désigne ainsi cette période liturgique de l’année où doit advenir le Messie. Ce temps est souvent comparé à l’aurore d’un jour nouveau où, sortant des ténèbres de la nuit, on attend avec impatience l’apparition du soleil. Mais après plus de 2000 ans de christianisme, plus de 2000 Noëls célébrés, qu’attendons-nous aujourd’hui ? Y a-t-il encore quelque chose à espérer ?

Pas encore bien sortis de l’épidémie, encore groggys des confinements, nous avons du mal à repartir, à retrouver notre entrain et notre joie. Et le coup de massue du rapport de la Ciase, quoique nécessaire et salutaire, n’arrange pas les choses. L’aurore se fait donc attendre, comme le chante Rimbaud, L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois, il nous faudrait le merle de Théophile Gautier qui gronde l’aube paresseuse de rester au lit si longtemps

Et si ce chant du merle était le synode demandé par le Pape ? Ce merle qui voit le jour derrière l’ombre, tel un croyant, dans le saint lieu,…, [qui] avec sa foi voit toujours Dieu. La concomitance du rapport Sauvé et du synode peut être un signe pour croire à une aurore, à l’avent d’un véritable Noël.

Ce synode proposé à tous les croyants invite chacun à croire que l’Église ne reste pas enlisée dans ses erreurs, dans ses drames humains mais qu’elle peut se redresser, affronter la vérité et repartir. Concrètement, localement, nous pouvons à Sainte Rosalie participer à ce mouvement pour à la fois mettre notre pierre à l’édifice de ce gigantesque chantier et en même temps réfléchir au fonctionnement de notre paroisse. Car ce ne sont pas des idées, revendications ou protestations générales qui suffiront, il nous faut aussi nous interroger sur notre fonctionnement local. On regrette et dénonce le cléricalisme mais on manque toujours cruellement de responsables pour les petits et grands travaux des salles paroissiales, leur décoration, la communication de nos activités, sur le site et dans le narthex,… Le synode nous invite à prendre en main les questions de l’Église, questions sur la gouvernance et le fonctionnement de l’Église mais également les questions matérielles de notre paroisse.

Le dimanche communautaire du dimanche 12 décembre* sera l’occasion de mettre en commun nos questions, nos souhaits, nos propositions, pour l’Église universelle et pour notre église locale, modeste mais si sympathique. En participant à ce synode, nous embrasserons l’aube d’été, nous lèverons un à un les voiles, nous serons comme ce merle qui siffle dans les branches, et sautille gai, plein d’espoir : nous vivrons un véritable Avent.

P. Arnaud Mougin

* pour ceux qui ne pourraient venir le 12 décembre, vous pouvez envoyer vos remarques, suggestions, propositions à l’adresse suivante : synode.sainte.rosalie@gmail.com

 

Hâte de vous connaître !

Chers paroissiens,

Votre paroisse est belle et j’ai très envie de la découvrir, j’ai hâte de vous connaître les uns les autres, de découvrir vos visages, d’apprendre (petit à petit) vos noms, de savoir qui vous êtes, ce que vous aimez, attendez, (redoutez,) espérez…

Avant même d’appeler le père Lionel pour la première fois, juste après avoir été nommé par l’évêque, je vous ai tout de suite « googlisés », cherchant ce qui apparaissait de vous sur internet. Sont alors apparus des photos de groupes, des repas, des partages, des célébrations,… Cette paroisse semblait déjà, quoique sur l’écran froid d’un ordinateur, plutôt chaleureuse et sympathique.

Ensuite, dans les premières impressions, il y avait aussi le pressentiment positif que succéder au père Lionel serait plutôt « facile ». Sans bien le connaître, en sachant qu’on est différents sur certains points, je me souvenais de son sourire, de sa bienveillance – on s’était croisés aux JMJ de Cracovie – de la proximité qu’il avait avec son groupe… Il m’a vite semblé que je me glisserai assez aisément dans son sillage, qu’on était lui et moi plutôt d’accord sur ce qu’est une paroisse. Et cela s’est confirmé lorsque nous nous sommes rencontrés. Clair, organisé, allant à l’essentiel mais parlant très volontiers et avec beaucoup de chaleur des uns et des autres, il m’a vite communiqué son enthousiasme pour la communauté. Plus je l’écoutais plus j’avais hâte d’être là. Je découvrais aussi en l’entendant combien il savait déléguer des responsabilités aux uns et aux autres : animation des chants, catéchisme bien sûr mais aussi récolte des bouchons en plastique, entretien du jardin ou nourriture des poules [la présence de ces dernières d’ailleurs n’est pas anodine pour moi, ces deux gallinacées apportent, avec la cour et le potager, une touche champêtre qui réjouit le provincial que je demeure]. Cette façon d’être curé en déléguant, en donnant à chacun de trouver sa place pour développer ses talents me plaît beaucoup. Surtout si cela permet au curé d’être plus disponible pour les uns et les autres.

Et puis, bien sûr, il y a eu ces premiers jours, mes premiers pas dans la paroisse. Des sourires, des visages accueillants, beaucoup de bienveillance de chacun. La réalité a très vite confirmé ce que je pressentais : je crois que je vais beaucoup me plaire ici !

Enfin, « last but not least », il y a la bienheureuse Rosalie Rendu. Le père Lionel m’avait donné une première biographie. Quelle femme ! Volontaire, intrépide, fine, courageuse,… une très belle figure de sainteté (bien loin de la caricature un peu mièvre que j’en avais). Cette Mère Térésa locale du XIXème siècle m’a enchanté. Je la prie donc de me donner un peu de son flair pour deviner les détresses, inventer des remèdes et susciter les aides nécessaires.

Bref, vous l’avez compris, je découvre la paroisse et le quartier, j’ouvre de grands yeux pour accueillir toute cette nouveauté, et chacune de ces découvertes me donne encore plus hâte de connaître chacun de vous.

À très vite, à tout de suite,

Père Arnaud