Les derniers Rosaliens

… et, pour l’été, votre Rosa-livres : une belle séléction de livres pour vous détendre.

édito du mois de juin _ 9 mois…

9 mois.
C’est le temps nécessaire pour qu’un enfant vienne au monde, est-ce suffisant pour faire naître un curé ? Je ne sais pas, il faudra certainement encore quelques mois, voire quelques années, pour endosser pleinement cette belle mission. Toujours est-il que j’essaye de remplir ce rôle depuis neuf mois, j’ose donc un premier bilan.

Mon premier édito vous disait combien j’avais hâte de vous connaître, ce désir est toujours là : je crois qu’on n’a jamais fini de découvrir une paroisse. Et plus j’apprends à connaître les uns – à travers une rencontre personnelle, une invitation, une activité commune  –  plus j’ai envie de rencontrer les autres. Les prénoms rentrent peu à peu, les liens familiaux se tissent – celle-ci est la fille d’untel, celui-là l’époux d’unetelle – et le puzzle de l’histoire paroissiale se complète doucement. Je cartographie aussi notre quartier, par cercles concentriques : le marché, le parc, le côté Glacière, le coin des Gobelins que je découvre et le boulevard Arago au nord que je dois encore explorer. Tout cela me réjouit profondément, je suis très heureux de découvrir ces différentes dimensions de la paroisse et ce lien particulier d’un curé avec ses paroissiens. À défaut de pouvoir vous exprimer ce rôle si réjouissant du curé – c’est encore trop tôt, pas assez mûr – je peux vous en partager deux joies qui tenteront de l’illustrer. Deux joies du parvis.

D’abord le dimanche après la messe : c’est un temps précieux pour rencontrer les uns et les autres, pour prendre des nouvelles, entendre ce qui va et ce qui va moins bien. La difficulté est d’être présent à chacun, de me rendre disponible à ceux qui sont justement plus réservés ou plus pressés, mais c’est toujours un moment heureux, une occasion de mieux comprendre la paroisse. Mais il y a aussi le parvis de la semaine : ces 5-10 minutes, chaque jour après les laudes de 8h et avant la messe de 8h30 (du mardi au samedi !), où je croise le regard des habitants du quartier qui emmènent leurs enfants à l’école ou vont prendre leur métro. En aube devant l’église, je suis repérable, certains découvrent même qu’il y a là une église. On échange alors un regard rapide, on esquisse un rapide bonjour et peu à peu, jour après jour, on s’habitue et, sans encore se connaître, on se salue. Si certains évitent encore le regard –  dans ce cas, je salue leur ange gardien – beaucoup s’habituent et m’offrent un large sourire, heureux j’imagine de trouver un contact humain avant de s’engouffrer dans l’anonymat du métro. Là aussi, ce moment est l’occasion de “sentir” le quartier, de deviner joies et peines, stress ou espoirs et d’emporter tout cela dans ma prière en allant célébrer la messe.

Merci chers paroissiens de ces neufs premiers mois avec vous ; ce quartier et cette paroisse sont très beaux, je suis vraiment très heureux de servir ici.

P. Arnaud

« En mai fais ce qu’il te plaît »

Le mois de mai étant traditionnellement consacré à la Vierge Marie, on pourrait tout à fait mettre ce dicton, à peine modifié, dans la bouche de l’humble servante : « en moi fait ce qu’il Te plaît » ! On pourrait même, c’est plus ambitieux, en faire notre prière personnelle, c’est le sens de notre vie chrétienne : « que Ta volonté soit faite » (Mt 6, 9), « non pas ma volonté, mais Ta volonté » (Lc 22, 42), « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Cela, non pas pour tomber dans un anéantissement, un déni de soi qui serait un manque d’estime pour la vie reçue de Dieu, mais au contraire comme un acte de foi, de confiance en Dieu qui veut notre bonheur et qui sait, souvent mieux que nous, le chemin vers ce bonheur.

Sur ce chemin du bonheur – le Christ est le chemin – Marie est celle qui nous accompagne, la Mère qui nous donne la main. Accueillir Marie dans nos vie, nos maisons, nos célébrations, notre paroisse, c’est le « bon plan » pour aller plus loin avec le Christ parce que l’on marchera d’un pas léger, doux, sans mollir mais sans forcer. Marie est une mère, comme toute mère elle est heureuse de voir son enfant grandir, mais elle le conduit dans la douceur. Accueillir Marie c’est accueillir sa douceur, sa bienveillance dans nos vies, c’est refléter peu à peu son sourire sur nos visages.

Concrètement, nous pouvons aller à Nazareth, nous représenter la maison de la Sainte Famille, imaginer comme on y était accueillis et tenter de faire de même dans nos foyers, nos réunions ou activités de paroisse. En remontant le temps, on peut se faufiler jusqu’à Ein Karem, assister à la rencontre de la Vierge et d’Elisabeth et imaginer comment Marie souhaite aussi venir à notre rencontre pour nous confier sa joie. Ce qui nous donnera peut-être quelques idées et façons de faire dans nos rencontres du quotidien. Ainsi, nous habituant peu à peu à la douce présence de Marie à nos côtés, voyant grâce à Elle comment Dieu peut agir dans nos vies, nous Lui dirons, nous aussi, « en moi fais ce qu’il Te plait »

Père Arnaud MOUGIN

La Bienheureuse Rosalie Rendu

Cette page est pour nous l’occasion de rendre grâce pour celle qui fut à l’origine de notre paroisse et de réfléchir à ce qu’elle a à nous dire aujourd’hui.

Notre église a été construite par l’abbé le Rebours (qui était curé de la Madeleine et qui avait été son secrétaire bénévole quand il était étudiant) à sa mort. Il voulait que son oeuvre continue après son départ. Que les quartiers pauvres de Paris reçoivent encore la bonne nouvelle de l’amour de Dieu à travers des actes et des paroles concrets. Il a donc trouvé les fonds pour construire l’église, le patronage de filles et le patronage de garçons, l’école le Rebours et il a confié l’oeuvre aux pères Lazaristes. L’exposition que vous avez certainement vue dans l’église rappelle toute cette histoire. Le livre de Claude Dinnat nous fait entrer dans l’histoire de soeur Rosalie et dans la complexité du XIXème siècle dans lequel elle a agi. Il nous livre dans ce Rosalien l’itinéraire qui l’a conduit à écrire ce livre et à le mener à son terme. Bonne introduction pour nous-mêmes nous plonger dans la vie de soeur Rosalie.

« Soeur Rosalie, apôtre de la charité » pourrait-on dire. Elle s’est dépensée sans compter jour et nuit pour venir en aide aux plus démunis dans le quartier Mouffetard. Elle nous rappelle que notre foi est essentiellement charité : « Celui qui dit qu’il aime Dieu alors qu’il n’aime pas son frère est un menteur »  (1Jn 4,20) nous rappelle saint Jean. Et notre bon pape François nous montre à quel point la rencontre de Dieu nous presse à aimer nos frères, à nous faire proche de leurs besoins, de leurs questions, de leurs souffrances. La charité, c’est certes subvenir aux besoins matériels nécessaires de ceux qui en sont dépourvus, mais c’est aussi dire la Parole de Vérité que le monde attend et qui est nourriture pour notre âme. C’est aussi prendre soin de ceux qui commencent leur existence et qui ont besoin d’être accompagnés pour devenir adulte. Le projet de la Casa Blanki qui débute sur notre paroisse et qui veut accueillir par amour de Dieu les jeunes de notre quartier entre dans cette mission de charité. Vous trouverez un compte-rendu de la première rencontre dans ce Rosalien.

Le 17 novembre, nous serons tous rassemblés pour célébrer ces dix ans de béatification et pour découvrir dans notre quartier les traces de la vie de Rosalie Rendu. Ce sera pour nous un appel : non pas simplement faire mémoire de celle qui eut une vie exemplaire mais nous-mêmes nous mettre résolument à la suite du Christ, pour devenir des saints ! C’est tout ce que Dieu attend de nous : « Vous serez saint, car moi je suis saint, dit le Seigneur » (Lv 19,2).

Jeudi saint, fête du sacerdoce 

Ce mois d’avril va s’articuler autour de Pâques et du Triduum pascal, lequel commencera par le jeudi saint, fête des prêtres. Occasion de vous confier quelques mots sur le sacerdoce, de partager quelques éléments de ce qui constitue le cœur de ma vie.
Ce jeudi saint est marqué par le lavement des pieds, le geste du service par excellence ! Imagine-t-on plus belle illustration du sacerdoce que ce geste ? Ma joie d’être prêtre, la source de ma vocation, le sens de mes journées pourraient se résumer dans ce lavement des pieds. La joie de servir Dieu et mon prochain : Continuer la lecture de « Jeudi saint, fête du sacerdoce  »

Compte-rendu du conseil pastoral du 11 sept 2023

Présents : Père Arnaud, Alberte Antonucci, Marie-Véronique Walckenaer, Dominique Boymond, Nicolas Blaise

Partage sur le pardon autour de l’évangile du Dimanche suivant Mt 18, 21-35

– la rentrée paroissiale du 24 septembre

Traditionnels apéro + déjeuner tiré du sac.

Motivation des responsables d’activité lors de la réunion du 19 septembre pour communiquer davantage sur leurs engagements afin que les paroissiens sachent ce qui existe sur la paroisse ?

Mettre en avant quelques activités de la paroisse lors de ce Dimanche de rentrée, les 3-4 plus originales/ spécifiques à la paroisse ? Ce qui débuterait un cycle de communication où les différentes propositions paroissiales seraient présentées en fin de différentes messes au compte-gouttes pour gagner en transparence ?

– la sortie paroissiale le 14 octobre

Quelques pistes de lieux à approfondir : un pèlerinage à ND des Victoires est envisagé. Un mail a été envoyé pour se renseigner sur leur capacité d’accueil de groupes/ possibilité de visite ce jour-là.

– la décoration des salles refaites du bas

La rénovation des salles semble faire consensus, place maintenant à l’habillage des murs ! La proposition est faite d’installer de beaux panneaux de scènes de la vie du Christ à l’instar de ceux qui existent à St Pierre du Gros Cailloux : le père Arnaud se renseigne auprès d’eux.

– réflexion sur une dynamique de paroisse « ad extra » : où investir l’énergie et les sous de la paroisse ?

La mobilisation des « messalisants » lors des différents événements proposés sur la paroisse reste souvent limitée, aussi nous nous interrogeons sur la manière d’investir les quelques 10 000 habitants du quartier qui ne connaissent peut-être même pas notre église. Quelques propositions :

– La messe des curieux : 2-3 fois dans l’année, les paroissiens inviteraient des connaissances peu habituées à la messe, avec une liturgie spécialement adaptée à ces “débutants” ?

– Journées « portes-ouvertes » : organiser une journée de présentation de la paroisse ?

– Questionnaires à distribuer (sur l’exemple de celui de Ste Marie des Batignolles renvoyé sur WhatsApp) ?

– Organisation d’un grand jeu impliquant les commerçants du quartier ?

– Investir la visibilité de l’église : éclairer les croix en préparation de l’hiver, présence plus fréquente sur le parvis ?

– Propositions de formations / réflexions sur des thèmes de société invitant largement,… ?

Le curé travaille le questionnaire et le proposera au conseil, Nicolas & Dominique se chargent de contacter l’électricien pour envisager l’éclairage des croix. 

– Synode sur l’écoute : partant du constat que les gens ont besoin d’être entendus, une proposition sera faite aux paroissiens puis aux habitants du quartier de se retrouver pour aborder certains sujets.

– Réflexion de doyenné avec la paroisse St Albert: réflexion concernant des projets communs comme de monter un pèlerinage en concentrant les énergies et les pèlerins potentiels. Idée de pèlerinages raisonnables à proposer : Assise,… ?

– Proposer des soirées de retransmission des matchs de la coupe du monde. Partir d’un groupe informel lors d’un match de poules pour cibler un ou deux porteur(s) motivé(s) du projet lors des matchs suivants.

Prochain conseil le 9 octobre -> à noter dans vos agendas !! ☺

Edito Mars 2022 par le père Hubert

Le Carême : Un temps joyeux à prendre au sérieux

Un temps joyeux ? Le Carême nous fait monter vers Pâques. Certes, nous n’évacuerons pas la croix du Christ, pas plus que la passion subie par des hommes et des femmes du monde entier. Mais la perspective de notre Carême, c’est la Résurrection du Christ, victoire de la Vie et de l’Amour, source de notre Espérance, fête incomparable, joie sans mesure.

Un temps joyeux ? Un des fruits les plus savoureux de l’Esprit-Saint est la joie. Il ne va pas se mettre en congé du don de cette joie, pendant 40 jours. Même si nous pratiquons une réelle ascèse, le Christ nous invite à ne jamais avoir une « face de Carême » respirant la pénibilité triste de notre devoir de chrétien.

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Edito février 2022

Hommage rendu à la bienheureuse Rosalie
Le dimanche 13 février, nous honorerons notre co-patronne – et quasi fondatrice – la bienheureuse Rosalie Rendu ; occasion de nous interroger sur ce que notre paroisse peut apporter au quartier. C’est en effet grâce à son dynamisme que notre communauté existe : l’article de Geneviève Boisard nous montre son impulsion essentielle aux origines de notre paroisse, le père Hubert avec l’Action Catholique illustre largement la continuité de ce souci des plus démunis et l’interview de Dominique Buc nous en raconte l’actualité. Ainsi, enfants de cette paroisse, héritiers du charisme de sœur Rosalie, nous sommes, de quelque façon, nous aussi des fils et des filles de la Charité ! Continuer la lecture de « Edito février 2022 »