Bienvenue cher Édouard !

Encore édifiés par les paroles pleines de sagesse et de courage du père Hubert lors de sa messe d’au-revoir, nous accueillons ces jours-ci Édouard, futur diacre (6 octobre, 18h30, St Michel dans le 17e!) et, si Dieu le veut, futur prêtre. Cela fait un an qu’il vient déjà chaque dimanche à la paroisse mais il va désormais vivre sur place, dans un appartement du presbytère. J’en rends grâce à Dieu et demande son aide pour que nous sachions l’accueillir de la plus belle façon et contribuer au mieux à sa formation. Car le séminaire de Paris ne nous l’envoie pas pour remplacer le père Hubert (ni Hélidéo, le diacre permanent qui a déménagé il y a trois ans), Édouard vient chez nous pour sa formation, pour vivre et incarner plus concrètement ce qu’il a pu déjà étudier et découvrir au séminaire. Il le fera dans le service puisqu’il sera diacre mais pour se former en vue de son ordination sacerdotale. C’est une belle responsabilité qui nous est confiée, c’est une mission très importante de contribuer à la formation d’un futur prêtre, il nous faut donc en rendre grâce et relever le défi.

Concrètement, il ne s’agit pas de l’abreuver de conseils et de recettes en tout genre : il n’est pas né de la dernière pluie, il a clairement oublié d’être bête et il connaît déjà la vie de paroisse. Mais en vivant sur place, il doit trouver les occasions de rencontrer, en tant que ministre ordonné, le peuple de Dieu. C’est donc essentiellement un travail d’accueil, de partage, d’échange que nous avons à faire. Les questions que j’ai pu poser dans des précédents éditos – qu’est-ce qu’un prêtre, qu’est-ce qu’un paroissien – trouveront ici des occasions de s’affiner. Face au réflexe trop facile de se dire « puisque Édouard est là, on pourrait lui demander de faire ci ou ça », il faut nous demander ce qu’on peut vivre, recevoir, partager avec un homme envoyé de Dieu. L’expression peut paraître un peu forte mais c’est néanmoins la réalité : Édouard a reçu cette vocation, il a été appelé par Dieu pour être envoyé, comme témoin, comme prédicateur, vers le peuple de Dieu. Et la Providence a bien voulu que nous soyons la petite partie du peuple de Dieu vers laquelle il est envoyé. Comment l’accueillons-nous ? Que vivons-nous avec un ministre du Christ serviteur ? Que partagerons-nous avec lui pour qu’il puisse mieux nous connaître, mieux saisir les besoins profonds de la paroisse ? Accueillir pleinement Édouard dans notre chère paroisse, lui ouvrir nos portes, nos groupes et nos cœurs sera une nouvelle occasion de réfléchir à ce que nous voulons vivre en paroisse et à la place que que nous y prenons.

Sois le bienvenu Édouard, merci d’avance de tout ce que tu apporteras à la paroisse.

P. Arnaud

Réflexion pour l’été : qu’est-ce qu’un paroissien ?

Il y a quelques mois je m’interrogeais, et vous interrogeais, sur ce qu’est un prêtre. Cela en a surpris quelques-uns et en a inquiété d’autres. Ce n’était pourtant pas une crise de foi personnelle ni une remise en cause de ma vocation, je sollicitais simplement votre avis pour recentrer ma mission, pour entendre ce que vous attendez d’un prêtre et essayer d’y répondre au mieux. Merci pour les quelques réponses reçues, elles ont pu alimenter ma réflexion et elles m’amènent maintenant à vous interroger sur ce qu’est un paroissien. Comment expliqueriez-vous à un voisin, un collègue ou une personne rencontrée dans la rue ce que signifie être paroissien, faire partie d’une paroisse ? Un paroissien n’est pas un adhérent, ni un client, ni un consommateur… Comment décrire ce rôle ?

Cette réflexion, à méditer pendant l’été, est importante pour savoir ce que l’on veut pour notre paroisse, pour marcher ensemble vers un objectif identifié et motivant. Réfléchir à cette question sera un moyen de préparer notre rentrée et de mieux orienter nos énergies. Pour éclairer vos réflexions, je voudrais vous présenter un dilemme personnel et une piste proposée par le Pape François.

Mon dilemme est le suivant : dois-je mettre mon temps et mon énergie à imaginer, proposer, susciter des activités qui pourraient motiver des personnes encore peu impliquées ou bien dois-je me concentrer sur les personnes qui sont demandeuses d’enseignement, de célébration, d’accompagnement… ?

Le risque de ces deux options serait de s’épuiser à “faire boire un âne qui n’a pas soif” ou de ne donner qu’aux riches… D’où la question sur ce qu’est un paroissien : est-ce un habitant du quartier qu’il faut aller chercher, comme une brebis égarée, en inventant sans cesse de nouveaux moyens ou est-ce une personne impliquée, donnant de son temps et participant activement à la vie de la paroisse ? La réponse peut être un équilibre entre les deux, il est alors intéressant de se situer chacun entre ces deux extrêmes. Mais le pape François propose une autre approche. Il nous dit, à partir de l’Évangile, que tout baptisé est un disciple missionnaire : à la fois un disciple qui a besoin d’être nourri et un missionnaire qui va chercher la brebis perdue. Ainsi, le paroissien serait en même temps une personne qui a besoin d’être formée, encouragée, accompagnée par la paroisse mais qui va aussi chercher ceux qui sont plus distants, moins impliqués. Ou, pour le dire autrement, le paroissien, parce qu’il trouve sa joie dans sa communauté, voudra partager cette joie en invitant des proches à découvrir cette famille paroissiale.

Comment réagissez-vous à cette vision ? Comment vous situez-vous dans ce tableau de la paroisse ? Je vous laisse y réfléchir cet été, en discuter en famille ou avec des amis de façon à ce qu’en septembre on revienne tous avec une idée plus précise de ce que
l’on veut construire ensemble. Le conseil paroissial prépare d’ailleurs un événement pour proposer à chacun de vivre une belle rencontre avec le Christ.
Que le Seigneur vous donne un bel été, qu’Il aiguise en vous le désir de toujours mieux l’aimer pour le faire connaître.

Père Arnaud MOUGIN

Départ

Merci au Père Arnaud et à la rédaction du Rosa-lien de me donner la parole pour ce numéro daté du mois de mon départ de Sainte-Rosalie, le 30 juin.

Ce n’est pas sans émotion que je quitte notre communauté après toutes ces années de rencontres et d’amitiés. C’est forcément un renoncement à beaucoup de joies que vous m’avez données. Et c’est un « merci » que je veux vous adresser à travers cet édito : Merci pour cette fraternité vécue ensemble. Un prêtre n’existe pas sans sa communauté. Merci pour votre soutien constant dans mon ministère, pour votre présence attentive à mes joies et à mes soucis.

Je conçois mon entrée en EHPAD au 57, rue Violet dans le 15ème comme un nouveau départ vers une nouvelle vie, une vraie aventure d’ailleurs. Vie de retraité certes, mais vie active, en lien avec les résidents, avec la communauté des religieuses des Petites Sœurs de l’Assomption, en lien avec plusieurs équipes, en lien avec tous ceux et celles qui voudront garder le contact en venant me voir.

La vie de retraité encore actif qui m’attend est aussi, je l’espère, une chance pour prendre le temps d’une vie spirituelle plus intense. Le Concile Vatican II dit que la spiritualité du prêtre repose sur son action pastorale, sur la richesse des liens qu’elle occasionne. Elle sera donc nourrie des rencontres à venir et aussi, bien sûr, de ma présence « autrement » à la communauté de Sainte-Rosalie, que je n’oublierai jamais dans ma prière.

La source et le sommet de ma vie qui continue, c’est et ce sera l’Eucharistie quotidienne. La fête du Corps et du Sang du Christ que nous célébrons ce 2 juin, nous permet de renouveler le sens de notre fidélité à la messe du dimanche. Cette Eucharistie est à la source de la fraternité vécue dans notre communauté et bien au-delà dans notre quartier.

Pour vous aussi, l’Eucharistie vous accompagne et vous envoie vers de nouveaux départs. Les vacances vont, en nous donnant du repos, nous rendre prêts à vivre notre propre départ pour quelque chose de neuf, dicté par les circonstances de la vie. Je vous souhaite ce renouvellement de votre vie, gardant l’Espérance que nous donne inlassablement le Christ ressuscité. Vivons sous l’impulsion de l’Esprit.
Avec toute mon amitié.

P. Hubert

Marie, une mère que l’on n’écoute peut-être pas assez ?

Mai, le mois de Marie, le mois de cette femme que l’on honore comme la Mère de Dieu, que l’on aime comme notre mère du ciel et que l’on refuse souvent d’écouter comme nous le faisons parfois avec notre mère terrestre.

Le pèlerinage à Lourdes fut avant tout un temps de grâces et de joies profondes pour ceux qui y ont participé : se recueillir devant la grotte, se mettre dans les pas de sainte Bernadette apporte toujours une paix unique, un petit avant-goût du Ciel. Quelle joie ! Quelle paix ! Merci Seigneur. Cet heureux temps paroissial (temps de rencontres bénies, de belles occasions de mieux se connaître) fut aussi un temps pour moi de réentendre le message de la Vierge, l’Immaculée Conception. Une conférence et quelques lectures m’ont permis d’entendre avec une belle nouveauté le message adressé à Bernadette, et de me demander si, finalement, je n’étais pas encore comme un grand ado qui aime bien sa mère mais qui ne l’écoute jamais. « Priez, priez pour la conversion des pécheurs », « faites pénitence », « lavez-vous »,…. À Lourdes, comme à la Salette, à Pontmain, à la Rue du Bac – tant de lieux de grâce en France, si proches ! – Marie nous invite à nous tourner vers son fils, à accueillir son amour, et donc à nous convertir. Elle nous supplie de quitter la boue de nos mesquineries, de nos petitesses, pour boire à la source, pour accueillir et vivre de cet amour de Dieu qui nous est donné. Son message est clair (comme de l’eau de source !), connu mais… je passe à côté, j’esquive. Comme un adolescent ingrat, je sais que ma mère est là, j’entends ses conseils, je les connais même par cœur mais je ne les applique pas. Et pourtant on sait bien qu’une mère a toujours raison. Marie nous connaît par cœur, elle ne nous veut que du bien mais elle doit s’attrister souvent de nos entêtements.

Ô Marie, que ce mois de mai soit l’occasion pour moi d’écouter un peu mieux vos injonctions (« faites tout ce qu’Il vous dira » Jn 2,5) et de les mettre en œuvre. Que ce printemps où la nature renaît soit une opportunité pour moi, et pour toute la paroisse, de quitter les froideurs, les enfermements, et d’accueillir la vie, de prendre au sérieux cet amour de Dieu. Que je réponde enfin à vos sollicitations maternelles, en priant, en me convertissant. Ô Marie, apprenez-nous à vous écouter, à vous faire

P. Arnaud

Trois suggestions de résurrection…

La belle fête de Pâques nous invite à ressusciter, dès maintenant ! Si elle célèbre avant tout la résurrection du Christ, cette fête nous annonce en même temps la vocation de chacun à ressusciter après notre mort mais, de ce fait, la résurrection nous redit aussi la valeur, l’incroyable dignité de la vie humaine. La vie que Dieu nous donne est faite pour l’éternité ! Et c’est à cette dignité que nous pouvons dès maintenant commencer à ressusciter, Pâques devrait nous rappeler profondeur et la hauteur de chaque vie humaine, de la personne unique que nous sommes.
Trois pistes de résurrection pourraient être envisagées pour l’homme d’aujourd’hui : l’existence d’une unique vérité, la liberté de suivre cette vérité et le lieu de ce choix : notre conscience. Face au relativisme, au désir de ne froisser personne et d’éviter toute confrontation, il devient urgent de croire à
l’unicité de la vérité. Soit Jésus Christ est toujours mort, soit il est ressuscité mais il ne peut être les deux à la foi. Derrière les différents actes de foi, il y a forcément une partie de l’humanité qui se trompe, au moins en partie. Il ne peut y avoir qu’une seule vérité, de même que 2+2 ne peut être égal à 5
ni à 3. Cela implique donc un réel acte de liberté. Non pas de faire ce que je veux quand je veux mais de me positionner sur ces vérités. Quelles sont selon moi les vérités qui doivent orienter ma vie ? Une vraie liberté pour laquelle je m’interroge sur ce que je veux profondément (différent des désirs passagers). Et pour réfléchir à ces questions, pour y répondre personnellement et non par effet de mode ni téléguidé par des influenceurs ni encore en suivant la dernière opinion entendue, il me faut redécouvrir ma conscience, ce sanctuaire personnel, cet espace absolument privé où je peux prendre
un minimum de recul sur le monde.
Englués dans un désir de consensus mou, addict aux écrans et aux réseaux sociaux, nous risquons de rester en surface de notre vie véritable, de nous « éclater » dans le divertissement, mais en perdant ce qui fait notre beauté et notre unicité. Que cette fête de Pâques ressuscite ce qui fait de nous des êtres uniques, des êtres appelés à une vie pleinement humaine. Qu’en avançant vers la prochaine fête de l’Ascension, nous prenions de la hauteur pour davantage mesurer la beauté et l’exigence de l’aventure humaine proposée par le
Créateur.

Père Arnaud MOUGIN

La grâce de la miséricorde.

“Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a pas l’impression d’être pécheur ? – Je lui conseillerais de demander cette grâce…le fait de se reconnaître pécheur est une grâce”. C’est le pape François qui répond cela dans un livre d’entretien* : c’est une grâce de ce se reconnaître pécheur ! Pourquoi ?

Avant tout, je dirais que ce n’est qu’en se reconnaissant pécheur que l’on peut goûter la miséricorde divine. Y a-t-il plus grande preuve d’amour que le pardon ? Bien sûr on ne va pas blesser l’autre pour savoir s’il est prêt à nous pardonner, et quand on le blesse, on tournicote toujours un peu avant de demander pardon… mais quelle grâce tout de même de voir, d’entendre l’ami nous pardonner, de constater qu’il croît suffisamment en nous, en notre histoire commune pour dépasser la faute et la trahison. Se sentir aimé à ce point est unique. Cela est vrai de l’ami mais plus encore de Dieu. Devant l’ami, je peux continuer à me dire que “s’il savait, s’il me connaissait vraiment, il ne m’aurait jamais pardonné” ; tandis que Dieu sait tout, Dieu me connaît parfaitement. Et Il me pardonne, en connaissance de cause. La confession est le lieu où l’amour de Dieu se manifeste de la façon la plus personnelle et la plus intime. C’est véritablement une grâce de goûter cet amour.

À un niveau plus humain, se reconnaître pécheur constitue aussi une grâce parce que ça me donne le droit de ne pas être parfait, le droit de me tromper, de chuter, de m’égarer. C’est tellement rare, l’erreur ou la faute sont tellement mal reçues aujourd’hui que j’en arrive parfois, souvent, à avoir cette exigence avec moi-même, voire même de l’intransigeance. Je m’en veux de ne pas correspondre à l’idée que je me fais de moi-même. Mais quel fardeau ! Quel poids à traîner ! Nous ne sommes pas parfaits, nous ne sommes pas de purs esprits suivant une logique parfaite. La matière trahit l’esprit : je tombe malade, je fatigue, je m’énerve, je perds du temps, je mens et je me mens parce que je ne veux pas reconnaître que j’ai chuté… Qu’il est doux à l’inverse de s’accepter tel qu’on est, de concéder, même du bout des lèvres, qu’on n’a pas réussi parfaitement. Quel soulagement lorsque l’on sort du carcan de la perfection. Et cela est possible parce que le Dieu qui sait tout, le Dieu qui juge est avant tout le Dieu qui pardonne. Si Lui me pardonne, pourquoi ne pas me pardonner, pourquoi rester enfermé dans ma tour d’ivoire ? C’est une véritable libération de s’accepter faillible, c’est une véritable grâce de se reconnaître pécheur.
Seigneur, donne-moi la grâce de me reconnaître pécheur.
P. Arnaud Mougin

Pape François, le nom de Dieu est miséricorde, Robert Lafont, p. 54

Bientôt le carême…

Cette année le carême arrive bien vite, dès le 14 février ! À part quelques saints, la plupart d’entre nous avançons sans beaucoup d’entrain vers ce temps de l’année liturgique. Peut-être qu’en s’y préparant, en cherchant à en voir le sens, nous le verrons arriver avec, sinon de l’enthousiasme, du moins un peu de curiosité et d’intérêt ?

L’idée n’est vraiment pas de se flageller ni de se dire que l’on est mauvais, pas à la hauteur, que nous sommes des bons à rien. Ce serait même un péché contre l’Espérance, une vision bien triste du Père éternel : un père n’attend jamais cela de ses enfants. Si nous sommes effectivement invités à confesser nos péchés, à nous reconnaître pécheurs, c’est d’abord pour être relevés par Dieu, pour entendre que la miséricorde de Dieu sera toujours plus grande que les plus tristes de nos péchés.

En effet, la joie du carême, car il y a bien une joie, c’est que le Christ sauveur nous rejoint là où nous sommes, Lui se fait petit, pauvre pour nous rejoindre, Lui va s’anéantir mais seulement pour venir nous prendre par la main, nous relever et nous emmener vers le Père. Une autre joie, encore une, est de pouvoir participer à ce “sauvetage” : non seulement nous pouvons être tirés de notre marasme par le Christ qui nous invite à vivre pleinement, mais nous pouvons, avec Lui, aller chercher ceux qui nous entourent pour les inviter à la vie. C’est une deuxième vraie raison de s’abaisser : se mettre au niveau de celui qui souffre, qui ne croit plus en lui, pour l’inviter, au nom du Christ Sauveur, à se relever. De même que le maître nageur doit plonger dans l’eau pour sauver le noyé, de même que le pompier se rue dans l’immeuble en feu pour aller chercher le malheureux encerclé par les flammes, on ne sauve pas le pécheur en lui faisant la leçon mais en le rejoignant par notre humilité dans son humble condition. J’imite, comme je peux, le Christ qui s’abaisse pour venir à tes côtés, te prendre par la main et te relever.

C’est ce à quoi nous invitera la vitrine (à gauche de la porte d’entrée de l’église), c’est ce que nous proposera aussi chaque vendredi à 12h30 le chemin de croix dans l’église : prendre conscience que le Christ veut nous rejoindre là où nous sommes pour qu’à notre tour nous puissions rejoindre nos frères là où ils sont, afin de se relever ensemble, avec et par le Christ.

Comme il serait beau que ce carême fasse grandir en chacun de nous, non pas une culpabilité paralysante mais une sollicitude féconde envers nos voisins de quartier, envers tous ceux qui se laissent prendre par le marasme ambiant et attendent nos mains tendues, notre annonce du Christ sauveur.

P. Arnaud