Après le labourage du carême et l’éclosion de la Résurrection, vient le moment de savourer les fruits de ce qui a été semé et de profiter des joies du printemps avec son temps plus paisible.
Si le rythme rural naturel connaît un été très actif avec les semailles, la taille, les moissons puis un hiver plus calme et plus posé, nos réalités urbaines sont souvent inversées : l’été devient le temps des vacances, le soleil annonce la détente tandis que l’hiver, avec son temps gris et froid, évoque la période laborieuse où le moral a parfois la couleur du ciel… Est-ce qu’un travail estival au grand air nous aiderait à en retrouver le goût ? C’est une autre question.
Toujours est-il que l’hiver est fini et que s’installe le printemps avec son « joli mois de mai ». Saison bien agréable, propice aux terrasses, au far niente, aux grandes discussions pleines d’Espérance. Sans trop l’idéaliser, le printemps reste néanmoins favorable au délassement, aux rêves et, à travers eux, aux projets. La rêverie peut être parfois oisive, elle nous offre aussi, surtout, l’occasion indispensable de nous projeter, d’imaginer et d’oser envisager du neuf pour la suite.
Ce peut être aussi le cas pour notre paroisse. Le mois de mai est le moment habituel pour envisager l’année suivante, établir un calendrier, mais aussi rêver à quelques projets. Que souhaitons-nous pour notre paroisse, quelles sont les activités, les sorties, les innovations dont nous rêvons ? S’il ne suffit pas de rêver ni de demander pour qu’apparaisse, comme par magie, telle ou telle réalité, rien n’évoluera si on ne rêve pas. C’est dans nos rêves, dans nos discussions que nous puiserons l’énergie pour mettre en œuvre de nouvelles idées. Profitons donc de ces temps de détente, pourquoi pas autour d’un repas ou d’un verre dans la cour du presbytère, pour oser rêver notre paroisse, pour se lancer des défis et motiver nos talents.
La Vierge Marie, traditionnellement honorée au mois de mai, aime à garder les événements dans son cœur, à les méditer pour partir ensuite servir avec empressement. Qu’Elle nous aide à profiter de ce temps pour relire cette année et imaginer ce qui pourrait se faire à Sainte Rosalie l’année prochaine. Vos idées, et votre motivation, sont les bienvenues.
P. Arnaud